« Relax, take it easy » {Pv Elizabeth

« Took a right to the end of the line, Where no one ever goes… » Zain tourna à droite, se dirigea à pas lents vers la Bibliothèque. En effet, peu de gens s’y rendaient. M’enfin… tous les anciens livres, d’avant la Guerre Noire, d’avant Dorian, avaient disparus pour être remplacés par des bouquins du genre « Rejoignez les Partisans, rejoignez l’Ange au cœur de Los Angeles!! ». « But the pain and the longings the same, Where the dying, Now I'm lost and I'm screaming for help… » Ah, souffrance et convoitise. Deux mots que Zain a-do-rait. Il aimait quand les gens qu’il torturaient hurlaient… miam.
« Relax, take it easy, For there is nothing that we can do, Relax, take it easy, Blame it on me or blame it on you… » Eh oui, autant le prendre facilement, être détendu, quand on te torture, ça fait moins mal. Il n’y a rien que l’on puisse y faire…
« Are you scared ? Are we playing with fire ? » Hum, Zain aurait bien aimé manipuler le feu. Un pouvoir intéressant. Plaisant. Dangereux!
« Relax, There is an answer to the darkest times, It's clear we don't understand but the last thing on my mind, Is to leave you, I believe that we're in this together, Don't scream - there are so many roads left ». Ça, c’était le couplet des rebelles. Beeerk, eux et leur amour de la vie! Mais bon, qu’ils viennent au secours des autres Résistants étaient sympas: il y en avait plus au final, MOUAHAHAH.

La musique s’éteignit sur un dernier « Relax! » et Zain éteignit le baladeur. Voyons voyons. Ses pas ne l’avaient pas amenés à la bibliothèque pour rien. Si Sword croyait en quelque chose, c’était bien au destin.

« Relax, take it easyyyyyy !! », chantonna le fou.

Zain poussa la porte de la bibliothèque et y entra. Il aurait pu s’y téléporter, mais marcher était bon pour la santé. Oui, certes, il sortait de la salle d’entraînement et avait battu vingt-et-une personne d’affilé, mais après tout, ils n’étaient pas aussi expérimentés que lui.
Il avait ensuite passé vingt minutes à taper dans un sac rempli de sable. Il s’était bien défoulé.
Le regard de Zain accrocha brusquement une silhouette dans l’ombre. Une silhouette discrète, qui semblait se cacher pour lire… et voler des livres?
L’Epée de Dorian disparu, et réapparu juste derrière la jeune femme, car s’en était une.

« Tiens donc. Bonsoir demoiselle. »

Zain lui jeta un regard perçant.

Elizabeth aimait la liberté. Elle aimait pouvoir quitter le repaire des Resistants, elle se sentait ainsi au contact de l'ennemi, et montait en elle une poussée d'adrenaline qui la faisait sourire. C'était assez rare depuis la trahison d'Alexander. La jeune femme avait toujours du mal à se remettre de ça. Elle qui n'avait jamais vécu de chagrin d'amour, elle le découvrait totalement et elle souffrait.
Elle n'avait qu'un nom en tête, chaque jour, chaque nuit, le même refrain incessant qui la torturait.

La jeune femme avait décidé de faire un tour en ville, en fait, son but était de voler quelques livres à la bibliotheque pour ensuite pouvoir leur bruler, puis danser autour du feu. Les seuls livres qui étaient dans la bibliothèque était en grande partie sur les Partisans. Elizabeth aurait bien craché sur l'un d'eux.
Aujourd'hui, la jeune femme qui pouvait passer d'exentrique à discrète avait choisi de se fondre dans la masse, pour cela, elle avait attaché ses cheveux et revêtu des vêtements noirs, couleur qui lui allait plutôt bien.

Elle entra dans la bibliothèque et se dirigea de suite vers le premier rayon qui lui tombait sous la main, les autres étaient quasi vides, bah oui, les écrivains ne regorgent par d'idées qui peuvent plaire aux sbires de Dorian. A vrai dire, la jeune femme ne le connaissait que de nom, mais le peu que l'on disait de lui, ne lui donnait pas envie d'être présentée.
Elizabeth n'avait pas le choix, elle prit trois livres au hasard, elle se demandait comment elle pourrait bien les faire rentrer dans son sac

Donc la jeune femme était en train de penser à tout ça, lorsque la porte de la bibliothèque s'ouvrit sur un fou qui chantait un vieil air de Mika qu'Eli pu reconnaitre. La jeune femme détourna son attention de l'homme. Mais lui ne la détourna pas d'elle et en moins de deux fut à ses côtés.
La première pensée qu'elle eut, fut de regretter d'avoir un pouvoir qui ne lui permettait pas de se battre, elle se sentait inutile...
Puis, le fou la salua, puis la regarda avec un regard persant, Eliza n'eut d'autre choix que répondre:

_ Bonsoir.

Elle se décida à utiliser son don, elle n'eut besoin que de deux mots pour comprendre le personnage: "sadique" et "Partisan". Elizabeth retint la peur qui la refroidissait, elle ne devait rien montrer, sinon elle était cuite.
Elle alla donc s'asseoir à une table, posa ses livres et en commença un. Elle retint une expression de dégout, dès la première phrase, qui faisait les louanges des Partisans.

Zain fronça les sourcils. Quel manque de considération. Il n’aimait pas cela. Pas duuuu tout. Cette jeune femme allait rapidement l’agacer. Lui qui était de si bonne humeur! Ce serait tellement dommage. Il la laissa s’éloigner. Non, elle ne comptait pas voler des livres; juste en lire. Pas de soucis. Il jeta un coup d’œil à la couverture. « Le début du Règne ». Un très bel ouvrage. Tellement vrai. Les Partisans sont les plus forts, qui en douterait? Niak. Niak.
L’Epée de Dorian adorait être au sommet du pouvoir. C’était tellement… bon. De savoir que, d’un claquement de doigts, il pouvait exiger le meurtre de telle ou telle personne. Le seul homme au dessus de lui dans la hiérarchie était Dorian lui-même, et en dessous, tous les excréments qui obéissaient. Pathétiques, mais utiles. Après tout, ils avaient besoin de monde pour le dominer!! Hahahaha. Très fier de son jeu de mots, Zain se rengorgea, avant de se rappeler que sa blague était restée dans son cerveau et qu’il ne l’avait pas dite à haute voix. C’était pour cela qu’elle n’avait pas ri. Tout le monde se sentait obligé de rire à ses blagues, de toute manière, parce qu’il avait la gâchette facile.

Aussi silencieux qu’un chat… qu’un dangereux chat, Zain se glissa derrière la jeune femme. Encore. Et s’assit sur une chaise près d’elle. Il l’observa. Jolie. Jeune. Si elle lisait des livres comme ça, sans doute voulait-elle entrer dans les rangs des Partisans actifs.

« Dites-moi… vous semblez avoir du potentiel. »

Elle avait un corps agile, fin, et, avec un bon entraînement, il était possible d’en faire une redoutable combattante; quel que soit son pouvoir.

« Vous faites partie des Partisans actifs? »

Logiquement, aucun Rebelle ne venait dans les rues de Los Angeles. Non qu’ils soient repérables (après tout, Zain ne voyait pas que la jeune femme était une Rebelle…) mais s’ils se faisaient prendre, c’était la cata pour eux.
Le psychopathe ne dévoila pas son identité; tout être le connaissait. Son sadisme, sa folie, ses brusques changements d’humeurs étaient connus dans le monde entier. Mais il tendit quand même la main avec un sourire froid, faussement enjoué, mais avec une lueur d’intérêt dans le regard:

« Mademoiselle…? »

Elizabeth essaya de rester impassible, mais en elle bouillonnait une terreur froide, cet homme n'aurait aucune pitié pour elle si il découvrait de quel côté elle était. Son unique issue était de gagner sa confiance, pour cela, elle devait adopter une attitude Partisanne, faire croire qu'elle voulait la domination du monde par les Partisans. Elle était prête à tout, du moment qu'on ne la mette pas face à un Rebelle avec l'ordre de tuer.

Eli sentit le piège se refermer quand l'homme se glissa derrière elle, elle retint un tremblement de sa main. Fébrilement, elle tourna sa page, elle avait survolé les quelques lignes sans y prêter attention, Eliza utilisa son don, elle pût se rendre compte de qui il était: Zain Sword: l'epée de Dorian. C'était un personnage important parmi les Partisans. Elizabeth ne pouvait l'affronter, elle devait être de son côté.

Sword déclara qu'elle avait du potentiel, Elizabeth esquissa un sourire, elle ne pouvait pas lui faire l'offense de l'ignorer, c'était un homme dangereux, elle ne pouvait pas le contrarier.
Il lui demanda si elle était une Partisanne active. Ouille! Eli ne savait que répondre, elle décida de poser son livre, elle prit soin de regarder le numéro de la page, pour que Sword pense que le fichu bouquin l'interessait, même si la seule chose qu'elle avait envie de faire c'était le jeter au feu et de danser autour.

— Je ne suis pas des plus actives, à mon grand desespoir, j'aimerais pouvoir être plus utile à notre cause, cependant.

Elle éclaira sa phrase d'un sourire charmeur, elle devait le convaincre de lui faire confiance, ou, au moins, de ne pas la soupçonner de quoi que ce soit...
Il lui demanda ensuite son identité, il n'avait pas besoin de se présenter, vu qu'il était connu.
Sur ce point, l'hesitation ne fut guere longue, la jeune femme avait longtemps prévu son nom si jamais elle était interrogée, elle avait même une histoire et des papiers d'identité qui confirmaient ce qu'elle prétendait.

— Mademoiselle Parker, Nora Parker.

Sous ce nom, elle était née à Washington D.C, puis avait été déposée dans un orphelinat, elle avait ensuite été placée en famille d'accueil quelque part dans le Tenessee. Ses parents étaient morts, tués par des Rebelles, «Nora» les haïssait donc de toute son âme.
Elle tendit la main et serra celle de Zain.